Le Créateur : Antonin Lebrun
Création des marionnettes, scénographie et assistant à la mise en scène.
Plasticien, comédien, chanteur et "bédéaste", Antonin Lebrun a tout d'abord travaillé avec différentes compagnies à Brest, et se forme au Conservatoire National d'Art Dramatique de la ville (2003/2005). Il a également participé à divers spectacles présentés par l'Ecole Nationale de Musique où il interprète entre autres divers rôles parlés dans Jeanne au Bûcher de Honegger. | ![]() |
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Il synthétisera toutes ces disciplines en intégrant en 2005 l’Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette à Charleville-Mézières (08). Il y rencontre les acteurs internationaux de la marionnette : Royal de Luxe, Bruno Leone, Fabrizio Montecchi, Gavin Glover de la compagnie Faulty Optic, Philippe Genty et Frank Soehnle. Il suit également les cours de Philippe Myniana.
En décembre 2007, il crée Les Tréteaux de maître Pierre, la romance de Don Gaïferos d'après Cervantès, en collaboration avec l'Ensemble de Musique Renaissance et Moyen-Âge "Non Papa". Pour ce spectacle il réalise la mise en scène et les marionnettes (représentations à Paris le 7 décembre a l'Institut Cervantes, le 8 décembre à la Sorbonne, et le 9 décembre 2007 au Lavoir Moderne).
Il crée, à l’occasion des présentations de fin d’études, « Ici Ailleurs ou Autre Part », un spectacles pour deux marionnettes, une ampoule et une guitare, actuellement destiné à tourné.
Mais encore partenaire de Vincent Nadal sur Bled un texte de Daniel Danis mis en scène par l’auteur. Projet initié par le théâtre de Sartrouville (78) pour les Odyssées en Yvelines de janvier à avril 2009 pour une soixantaine de dates.
Antonin Lebrun est membre du Grand Réservoir, collectif marionnettique créé à l’occasion du festival mondial de la marionnette de Charleville-Mézières 2009.
Les Créatures
Scénographie
Il y a une multitude de détails dans le décor imaginé au départ dans le livret de Giovacchino Forzano. Mais un seul élément reste vraiment indispensable à l’action : le lit de mort. J’ai donc imaginé un lit géant à baldaquin monté sur roulettes, qui pourrait servir comme castelet, comme théâtre d’ombre (avec les rideaux comme écran) ou encore utiliser la partie supérieure comme balcon où Lauretta vient nourrir les oiseaux…
Les marionnettes :
Le livret de Gianni Schicchi commence par un extrait de La Divine Comédie de Dante, où l’on voit l’auteur, accompagné par Virgile dans les cercles des enfers, croisant le personnage de Gianni, fouetté et courant comme un porc. Cette scène bestiale m’a tout de suite fait penser à l’univers de Bosch. Un point de départ idéal pour la marionnette.
L’idée serait de créer une ambiance infernale avec des personnages inspirés des tableaux de Jérôme Bosch ou de Bruegel. Des figures imposantes, animales, joueront l’histoire de cette famille qui, pour une affaire d’héritage, oublie toute notion d’étique ou de morale pour se retrouver à la fin en enfer.
Les marionnettes, manipulées par les chanteurs, pourront mesurer de 70cm (Zita) jusqu'à 2m de haut (Gianni Schicchi). Une construction très différente suivant les personnages apportera diverses formes de manipulation : les trois notaires interprétés par un seul chanteur, le jeune Guerardino manipulé comme un jouet par un enfant, ou encore Lauretta, ses bras, ses jambes, sa tête pouvant se séparer de son corps.
On peut imaginer l’opéra de Puccini comme le balai infernal de l’hypocrite bourgeoisie de Florence où chacun cherche à manipuler les autres.